Fin de session - Université Laval

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Fin de session et échange franco-québécois :

Après 3 mois et demi de cours à l'Université Laval, à Québec, (cours en production laitière, plantes fourragères et microbiologie du sol), je viens de terminer ce matin ma session automnale. Comme vous le savez peut-être, j'ai suivi ces trois cours dans le cadre de ma préparation à l'examen de l'Ordre des Agronomes. Je ne regrette absolument pas mon choix d'être reparti aux études pour quelques semaines et ainsi m'imprégner un peu plus de l'agriculture québécoise. J'espère que les résultats seront positifs et que j'aurai l'opportunité de poursuivre dans cette voie.



Le gouvernement fédéral et provincial offrent une certaine flexibilité aux étrangers qui veulent suivre une formation au Canada. Il n'est en effet pas nécessaire d'avoir un permis d'étude pour des durées de formation inférieures à 6 mois. Compte tenu du fait que de nombreuses professions sont règlementées par des Ordres Professionnels, nécessitant parfois une équivalence de diplôme, cette flexibilité administrative rend service à beaucoup de monde : non seulement, les professionnels québécois ont l'opportunité d'augmenter leur champ de recrutement et les immigrants (travailleurs ou jeunes diplômés) peuvent également se préparer à intégrer le marché du travail avec le maximum de cartes en main. Cette règle s'applique à tous les étrangers.

En tant que Français, nous avons un privilège supplémentaire en terme de frais de scolarité : nous payons le même prix que paye un québécois grâce à un programme d'échange international. Sachez qu'à la base, même si les frais universitaires québécois sont bas (voire très bas) en comparaison des autres provinces canadiennes, les frais n'en demeurent pas moins plus élevés que ceux pratiqués en France. Ce constat est encore plus marqué si vous n'êtes ni québécois, ni français où les frais d'une session universitaire (environ 3 mois et demi) peuvent très facilement monter à plus de 4 000 $. Logiquement, tous les étrangers  (non considérés dans l'accord)  doivent en effet payer des frais de scolarité majorés (exemple pour les frais d'Allison à Mc Gill).

Cet accord entre la France et le Québec vise à accentuer les échanges entre les deux pays  entre la province canadienne et la Mère Patrie. Je ne connais pas l'ensemble des termes de l'accord, mais je suppose que le coût des études en France étant tellement bas, les politiques québécois ont accepté que les français aient, eux aussi, accès à des frais universitaires réduits en s'installant au Québec.
Cet accord franco-québécois est vraiment intéressant et sachez que si vous venez du Canada, mais d'une autre province que le Québec, vous paierez même plus cher que ce que paye un français !

Au Québec, le besoin de main d'œuvre est fort et le gouvernement a mis en place différentes mesures afin de faciliter les démarches d'installation des jeunes diplômés. La volonté des politiques est de conserver sur le marché du travail québécois le maximum d'étudiants étrangers qui ont étudié au Québec : programme d'expérience québécoise.

De la route et des découvertes :

Pour l'anecdote, au cours de ces 3 mois et demi de formation, j'ai parcouru près de 7 000 km entre Montréal et Québec et transporté en covoiturage 70 personnes (des québécois et québécoises, des français, des algériens, un chilien, une espagnole, des suisses, un camerounais, des sénégalais, un roumain, un tunisien...). Au delà des cours et de l'enrichissement que cela peut apporter,  cette session à l'Université fut aussi l'objet de nombreuses rencontres et de découvertes culturelles.

L'organisation et l'administration des universités canadiennes sont différentes de ce que j'ai connu en France. Durant mes études en France, je n'ai quasiment jamais eu d'examens à livre ouvert. Ici, j'ai cru comprendre que de nombreux examens peuvent être passés avec vos notes de cours, des ouvrages et quelques supports bibliographiques. En discutant avec quelques professeurs, on veut surtout apprendre aux étudiants à bien utiliser les outils à leur disposition plutôt que de leur imposer du "par cœur". Je trouve cela bien plus cohérent et adapté à la réalité de travail qui s'en suivra.

Lorsque je transportais des passagers via le site AmigoExpress et que ceux-ci me demandaient si le coût des études est élevé en France, je leur racontais une petite anecdote : "le simple fait de garer ma voiture sur le parking de l'Université (14 $ / jour) pendant ces 13 fois ¸où j'ai dû me rendre à Québec représente à lui seul plus de 50% du coût annuel d'une année complète de Master en France". On peut être pour ou contre cette situation, mais force est de constater que les approches française et Québécoise sont aussi différentes sur ce point.
Dorénavant, je suis dans l'attente de mes résultats. J'espère bien évidemment qu'ils seront positifs et que je pourrai poursuivre mon processus d'équivalence. Même s'il n'est pas complétement exclu qu'un autre retour en cours soit un jour envisagé, mon avenir à court terme est avant tout axé sur le fait de terminer mon équivalence vis à vis de l'Ordre professionnel.

Il me reste quelques jours de travail et d'ici jeudi prochain, je foulerai le sol français ;-)

Au plaisir et bonnes fêtes de fin d'année à toutes et à tous,
  

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