Un mois d'avril chargé, sous le signe de l'agriculture

Bonjour tout le monde,
J'espère que vous allez bien. Qu'avez vous de prévu pour ce mois d'avril ?


De mon coté, ce mois d'avril promet d'être chargé. Cette première semaine commence bien avec plusieurs visites de fermes (porcines essentiellement). J'en parle de temps en temps sur ce blog, l'agriculture est vraiment un pilier de l'économie québécoise. Toutefois, il y a un pilier qui progressivement s'effrite, c'est celui de la production porcine.

C'est assez dingue comme cette production peut-être autant en difficulté ou faire face à des enjeux aussi importants et ce, partout dans le monde. Au Québec, comme de nombreux endroits, la production porcine doit faire face à de nombreuses difficultés liées à la production, au financement et à la rentabilité, ainsi qu'au confort de vie.

J'ai la chance de pouvoir accompagner des agronomes qui apportent leurs conseils à tous ces producteurs et le moins que l'on puisse dire, c'est que tous ces éleveurs ont beaucoup de courage. Bien souvent, la volonté d'entreprendre ou tout simplement la passion de l'élevage leur ont permis de conserver assez de force pour poursuivre leur métier. Pourtant, depuis des années, les maladies porcines qui font des ravages chez les animaux, les investissements lourds et coûteux et les conditions de travail inconfortables (la chaleur, les odeurs, les horaires chargés, etc...) en auraient déjà découragé plus d'un.

J'ai pris cette photo cette après-midi, chez un producteur porcin québécois. Elle illustre très bien la situation des éleveurs. Si parfois il existe des périodes redonnant le moral et permettant de revoir la lumière, pour de nombreux producteurs, le bout du tunnel est parfois bien loin, si loin qu'il n'existe pas d'autres solutions que d'arrêter ou de revoir complétement son métier.  

Crédit photo : www.provincecanadienne.com  - couloir étable porcine

Si je me souviens bien, à l'école, on nous apprenait que le porc était l'une des productions animales les moins chères à produire. Depuis, le contexte a bien évolué, la nourriture (essentiellement à base de céréales) a bien augmenté et les prix de vente ne couvrent pas toujours les investissements. Si ce constat généralisé de crise dans le porc perdure, je serai curieux de voir dans quelques années comment cette filière sera organisée et quel impact cela pourra avoir sur l'alimentation dans le monde.

Ce mois d'avril laisse ainsi entrevoir des rencontres avec des producteurs. Même s'il est vrai que c'est pas toujours facile, cela n'en demeure pas moins très enrichissant et valorisant de pouvoir apporter une aide à ceux qui se sont autant investis (financièrement, mais également moralement et physiquement) dans leur métier.

Peu avant la fin de ce mois d'avril se profile également mon examen pour l'Ordre des Agronomes. Il s'agit d'une étape de plus dans notre démarche d'immigration, mais c'est aussi et surtout l'opportunité de pouvoir apporter des solutions à tous ces producteurs agricoles. Je vous tiendrai au courant :-)

Pour conclure sur les éleveurs porcins, je vous invite à cliquer sur ce lien (ici). Il s'agit d'un reportage réalisé par la Semaine Verte sur les producteurs de porcs du Québec.

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