Le Canada est un pays qui attire de nombreux belges et français. Il n'y a qu'à voir la vitesse à laquelle les 6 750 places du
PVT 2013 sont parties pour mesurer l'engouement des jeunes européens pour immigrer au Canada (le PVT est accessible aux personnes âgées de 18 à 35 ans. Pour en savoir plus, rendez-vous sur
PVTiste.net !).
Le PVT, permis vacances-travail, offre la possibilité de visiter le pays, de l'apprivoiser, de mieux le connaitre et pourquoi pas d'y déménager définitivement par la suite. Sans m'étendre trop longtemps sur les autres possibilités administratives d'immigrer au Canada et peu importe la durée de votre visa (
Jeunes Professionnels,
permis de travail régulier,
résidence permanente ou même
citoyenneté), il n'en demeure pas moins qu'à un moment donner de votre vie d'immigrant vous aurez le souhait, le besoin ou l'obligation de travailler.
Dans ce billet, je vous propose de mettre l'emphase sur la recherche de travail dans la province du Québec. D'une part, cette province séduit majoritairement les français et d'autre part, c'est dans cette province que j'ai immigré depuis 2 ans et je serai donc en mesure d'exprimer mon expérience personnelle sur ce que j'ai vécu dans la recherche de mon emploi actuel.
Cet article est rédigé dans le cadre du thème
Trouver un emploi à l'étranger propulsé par le site
Trouveur d'Emploi.
Attention, il s'agit ici de la méthode que j'ai utilisée pour ma recherche personnelle d'emploi. Cette première approche doit être complétée par votre propre expérience, votre feeling par rapport au marché de l'emploi et l'avis de professionnels ou formateurs en recherche d'emploi.
1- Connaitre le marché du travail canadien
Pour les personnes qui souhaitent travailler au Canada, je vous conseille vivement de vérifier tout d'abord si la profession que vous souhaitez exercer est encadrée ou non par un Ordre Professionnel. Si tel est le cas, vous devrez être membre de l'Ordre correspondant. En contactant directement cet Ordre, vous aurez connaissance de l'ensemble des démarches à réaliser pour y adhérer (retour aux études, stages, équivalence, etc,...).
Bien souvent, les professions règlementées en France le sont aussi au Québec. Ainsi, dans la grande majorité des cas, les jobs de vendeurs, serveurs, centres d'appels, etc,.. (plus facilement accessibles) ne seront pas soumis à ces règles de professions règlementées.
Par ailleurs, il existe également des ententes sur la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles entre le Québec et la France (
voir ici le document officiel). Cette entente est censée faciliter le droit d'accéder à une profession règlementée de part et d'autre de l'Atlantique.
Il est important de noter qu'à ce jour, il n'existe pas d'équivalence juridique entre les diplômes français et québécois. Toutefois, il est possible d'obtenir une évaluation comparative des études effectuée hors du Québec (
voir ici le site de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec). Cette étude (payante, 109$) peut-être un support au moment de préparer votre CV, votre entretien d'embauche ou même pour adhérer à un ordre professionnel.
En dehors de Montréal, le français va occuper presque 100% du temps de vos conversations. A Montréal, la donne est différente et le bilinguisme sera fortement recommandé, surtout dans les métiers en contact direct avec les clients.
2- Mise à jour de vos supports écrits
Bien évidemment, comme toute recherche d'emploi, la mise la jour de votre CV et votre lettre de motivation (ou lettre de présentation, comme l'appelle les québécois) fait partie de ces choses à réaliser. Je ne vais pas vous expliquer comment faire un CV et une lettre de présentation à la sauce québécoise, il existe en effet une multitude de site internet ou d'agent de recherche d'emploi qui pourront vous y aider (
exemple avec ce guide de l'UQAM).
Toutefois, selon ce que j'ai pu voir lors de mon arrivée au Québec durant un
atelier de recherche d'emploi offert par la
CITIM, je dirai qu'il est assez courant de faire une brève lettre de présentation (1 page maxi) et de développer un peu plus son CV (2 ou 3 pages par exemple en mettant l'emphase sur vos compétences et votre savoir-faire. N'incluez pas de photo, ni votre nationalité, ni votre âge).
3- La recherche du travail
Il existe des forums emploi canadien permettant de dynamiser sa préparation d'immigration, tout en étant encore sur le sol français. Cette stratégie peut-être intéressante pour deux raisons :
- Pour obtenir certains visa canadiens (je pense notamment au permis de travail régulier), vous devez déjà avoir un travail avant d'arriver. Dans ce genre de situation, on tourne en rond puisque les employeurs vont aussi vous demander un permis de travail pour vous offrir le job. Rencontrer des employeurs canadiens en France, facilite, selon moi, la préparation de son immigration,
- Immigrer est une étape importante dans la vie et laisse souvent entrevoir de nombreuses incertitudes. Avoir un travail en poche et une source de revenu garantie dès votre arrivée sont tout de même très sécurisant lorsque l'on débarque en territoire inconnu,
Sans passer par les forums, il existe aussi les traditionnels sites de recherches d'emploi qui couvrent le marché du travail canadien (
jobboom,
monster, emploiquebec,
beljob, etc,...). Cependant, hormis certaines catégories d'emploi (comme tout ce qui est lié à l'informatique ou la
main d'œuvre agricole) qui recherchent constamment des profils divers et qui sont plus enclin à recruter à l'extérieur, la stratégie d'envoi de CV et lettre de présentation à distance ne me semble pas très efficace. Pour les employeurs canadiens ce genre de candidature n'est pas très fiable pour diverses raisons, mais je retiendrai surtout le fait que les candidats ne sont pas disponibles du jour au lendemain (pas d'adresse fixe canadienne, pas de téléphone canadien, etc,...).
En étant sur place, vous aurez sans aucun doute plus de chance de vous constituer un réseau, de rencontrer les professionnels et au final de trouver du travail.
La méthode la plus simple (mais moins efficace pour le réseau !) est d'aller sur les sites spécialisés que j'ai mentionnés juste avant et de répondre aux offres. L'autre possibilité est de contacter les agences de placement. Ces agences rencontrent les candidats et les proposent ensuite aux entreprises (
site de recherche d'agence de placement au Québec).
Malheureusement, ce n'est pas toujours efficace et vous n'obtiendrez que rarement le travail visé (donc potentiellement moins intéressant et salaire moins élevé). En clair, se contenter d'envoyer son CV et sa lettre de présentation en réponse à une offre d'emploi est le stricte minimum. Cette approche fonctionnera surement pour certains jobs (ou "
jobines", ce terme est courant au Québec, il se défini par "petit travail"), mais de très nombreux emplois pourront seulement être intégrés en effectuant
un véritable suivi et en rencontrant les professionnels. Ce sera d'autant plus vrai si vous n'avez pas encore d'expérience au Québec.
Le plus difficile durant cette phase de recherche est de conserver une vraie dynamique où l'on se sent écouter et où l'on ressent son intégration progressive sur le marché de l'emploi visé.
L'entrevue d'information est une stratégie efficace pour se faire connaitre, mieux connaitre le métier que vous visez et vous constituer un réseau. En contactant les entreprises, renseignez-vous pour obtenir les coordonnées de la personne qui occupe la profession qui correspond à vos attentes et proposez-lui une rencontre de 15, 30 ou même 60 minutes afin qu'elle vous parle de son métier (préparez vos questions à l'avance).
Les québécois sont très ouverts et très réceptifs à ces entrevues d'informations. J'ai eu l'occasion d'en faire et c'est particulièrement valorisant à tout point de vue (l'employeur aime parler de son entreprise, vous allez également parler de vous et vous serez surement invités à vous déplacer dans leurs locaux).
Proposez-leur également de lire votre CV durant cette rencontre. Vous pouvez par exemple introduire cette idée en expliquant que vous souhaitez vous assurer que vous utilisez le bon vocabulaire québécois. Indirectement, vous venez d'avoir la garantie que votre CV a été lu et vous augmentez vos chances qu'il soit ainsi diffusé pour décrocher votre futur entretien d'embauche.
En résumé, être pro-actif, savoir se démarquer et valoriser le contact direct (vocal ou visuel) est une approche très nord-américaine, ca tombe bien, vous voilà au Canada !
4- Garder le contact
A l'issue de vos entrevues, gardez le contact avec les professionnels : remerciez-les et informez-les si vous avez trouver du travail. On ne sait jamais de quoi l'avenir est fait et peut-être aurez-vous l'occasion de les recroiser dans vos activités futures ou même de considérer une future évolution professionnelle.
J'espère que ces quelques conseils vous aiderons à réussir votre projet d'immigration au Québec. Si vous avez des questions ou des remarques, n'hésitez pas à me contacter ou laisser des commentaires, je me ferai un plaisir de vous répondre. Si vous êtes immigrant au Canada et que vous souhaitez compléter cet article avec vos expériences personnelles, on compte aussi sur vous !
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